5G : Orange sort de ses gonds et s’oppose à une éventuelle exclusion de Huawei en France
Orange ne dispose pas d’antennes du géant chinois dans l’hexagone mais souhaite avoir la possibilité de se tourner vers Huawei. Si les premières autorisations ou refus sont attendues courant février du côté de l’agence nationale de la sécurité et des systèmes d’information, le PDG de l’opérateur historique ne garde pas sa langue dans sa poche.
Lors d’une conférence de presse, Stéphane Richard a fait part de son agacement autour de l’indécision européenne sur l’équipementier chinois. Sa position est claire : "J’espère que nous n’irons pas vers une exclusion de fait, qui ne serait pas dans l’intérêt de l’Europe. Je peux parfaitement admettre que l’on fasse jouer une préférence européenne ( Ericsson et Nokia, NDLR), d’autres privilégient leurs entreprises. Mais doit-on écarter Huawei ? C’est un pas que je ne franchis pas", a t-il lancé rapporte l’AFP avant de dénoncer "les fantasmes" autour de Huawei. Selon lui, rien ne prouve aujourd’hui que l’équipementier mène des activités d’espionnage, comme l’assure le gouvernement américain.
En réponse aux pouvoirs publics et notamment au directeur de l’Anssi lequel estime qu’en laissant les opérateurs totalement autonomes, "les questions de sécurité et de souveraineté ne seront pas prises en compte", Stéphane Richard sort de ses gonds : "On nous donne presque l’impression d’être des abrutis qui achetons le moindre truc à la boutique du coin sans se préoccuper des principes de sécurité, c’est méprisant. On a l’impression que l’idée est que ceux qui construisent et exploitent les réseaux se fichent totalement de la sécurité et cela m’embête", a t-il martelé, pointant du doigt un manque de respect vis à vis "des ingénieurs et des spécialistes de la cybersécurité travaillant dans nos équipes".
En cas d’exclusion de Huawei en France, les conséquences pourraient alors être désastreuses pour Bouygues et SFR, utilisant en partie des équipements de ce dernier. S’ils n’obtiennent pas d’autorisation de passer par l’équipementier, tous deux seraient dans l’obligation de remplacer leurs antennes 3G et 4G pour des raisons de compatibilité. Les sommes à débourser seraient colossales. Pire encore, leur réseau serait par conséquent impacté pendant de nombreux mois et les abonnés pourraient filer à la concurrence. Sans Huawei, le coût du déploiement de la 5G en France augmenterait de 8 % à 29 % au cours des 10 prochaines années, a chiffré récemment Le Figaro.
itouitou
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Sauf que là on ne parle pas de données personnelles mais de données technologiques qui ne traînent pas sur FB. Ceci étant les Américains nous écoutent depuis longtemps alors la Chine peut bien le faire aussi ;-)