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Taxation des GAFA : l’Europe se montre ambitieuse et presse les Etats membres pour qu’ils s’accordent

Alors que l’initiative de la France portée par Bruno Le Maire a recueilli des soutiens de certains de ces homologues européens sans toutefois remporter l’unanimité, la Commission européenne annonce qu’elle pourrait légiférer seule d’ici le printemps 2018 si les Etats membres ne s’accordent pas.

La Commission annonce la publication d’un rapport qui ouvre la voie à une proposition de loi pour s’assurer que les discussions sur la taxation des géants du net entre les Etats membres aboutissent rapidement. Cette publication va servir de base et ainsi alimenter les travaux internationaux au sein du G20 et de l’OCDE.

Le cadre fiscal actuel ne correspond pas aux réalités modernes.Les règles fiscales en vigueur aujourd’hui ont été conçus pour l’économie traditionnelle et ne peuvent régir les nouvelles pratiques du secteur numérique, poursuit la Commission. Le taux d’imposition de ces sociétés est en conséquence deux fois moindre que celui des sociétés “traditionnelles”.

Seulement pour la Commission, les initiatives prises au niveau des Etats membres unilatéralement, un clin d’oeil à la France peut-être, “risquent d’engendrer de nouveaux obstacles et de nouvelles failles dans le marché unique européen".

Plusieurs projets sont à l’étude du côté de la Commission : certaines sont des solutions à long terme qui ont déjà été discutées à l’échelle internationale et au niveau de l’Union. L’assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés (ACCIS), en particulier, offre une bonne base pour relever les grands défis et fournir un cadre durable, solide et équitable pour l’imposition de l’ensemble des grandes entreprises à l’avenir, affirme la Commission. Cette proposition est en cours d’examen par les États membres, et la taxation de l’économie numérique pourrait facilement être intégrée dans le champ d’application des règles qui seront adoptées. Toutefois, des "remèdes à court terme" sont également mis en avant et seront aussi examinés, tels qu’une taxe ciblée sur le chiffre d’affaires et une taxe sur les messages publicitaires au niveau de l’Union. Elle appelle donc les Etats membres à s’accorder sur la “position forte et ambitieuse de l’Union” afin que le rapport de l’OCDE présenté au G20 puisse permettre d’avancer sur le sujet.

Dans le cas contraire, “En l’absence de progrès appropriés au niveau mondial, l’Union devrait mettre en œuvre ses propres solutions pour imposer les bénéfices des entreprises de l’économie numérique”. Mais nous n’en sommes pas encore là : le 29 septembre aura lieu le sommet numérique de Tallin, une occasion pour les Etats d’échanger sur ce dossier. La Commission laisse jusqu’au printemps 2018 aux Etats membres pour s’entendre, passer ce délai elle “est prête à présenter les propositions législatives appropriées”.

L’objectif de cette Commission a toujours été de faire en sorte que les entreprises paient leur juste part de l’impôt là où elles réalisent leurs bénéfices. Les entreprises numériques tirent d’importants bénéfices de leurs millions d’utilisateurs, alors qu’elles n’ont pas de présence physique dans l’Union. Nous voulons à présent créer des conditions de concurrence équitables pour que toutes les entreprises opérant dans l’Union puissent se livrer une concurrence loyale, que leurs activités passent par le cloud ou qu’elles soient exercées depuis des locaux physiques.” commente Pierre Moscovici, Commissaire aux affaires économiques et financières.

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COMMENTAIRES DES LECTEURS (3)
Posté le 25 septembre 2017 à 15h23 Citer le commentaireSignaler le commentaireRemonter en haut de pageDescendre en bas de pagePartager ce commentaire sur Twitter Voter plus un Voter moins un

Prenez votre temps les mecs, notre portefeuille dédié au pouvoir d'achat loisir numérique est vide et va l'être encore plus avec les années qui arrivent.

Tenez vous le pour dit.

Posté le 25 septembre 2017 à 17h02 Citer le commentaireSignaler le commentaireRemonter en haut de pageDescendre en bas de pagePartager ce commentaire sur Twitter Voter plus un Voter moins un

Il faut considérer qu'à terme 80% des transactions se feront en ligne. Si on conserve la méthode actuelle de calcul, on arrivera à:

- Les Etats Unis récoltent 70% des impôts mondiaux

- Quelques Etats récoltent 25%

- Les états qui restent sont en faillite.

Bonnes perspectives... 

La taxation sur le CA serait une bonne option, sauf que ça ne peut s'appliquer en réalité que sur la marge, car dans le cas de l'achat/revente c'est un peu compliqué (même si le marché peut s'adapter, mais ça risque d'augmenter les prix).

Le marché de la pub c'est 50% de marges et 50% de redistribution des gains... Mais pour le stockage en ligne la marge est beaucoup plus faible.

Et comment imposer une société comme amazon qui ne fait pas de bénéfices car elle réinvestit tout?

Il faut imposer par pays, mais il faut également un seuil de déclenchement de la méthode d'imposition, car une petite boite qui fait 500k€ de CA répartis dans 10 pays ne pourra probablement pas se payer le comptable qui va faire les 10 déclarations...

Posté le 25 septembre 2017 à 19h14 Citer le commentaireSignaler le commentaireRemonter en haut de pageDescendre en bas de pagePartager ce commentaire sur Twitter
jinge333 a écrit
- Les Etats Unis récoltent 70% des impôts mondiaux
- Quelques Etats récoltent 25%
- Les états qui restent sont en faillite. 
>>> ce sont les pays taxant le minimum (Irlande, Cayman, Delaware ...) qui ramassent le pactole et les peanuts pour le reste.
 

 

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