Le plan « tout sauf Free » a échoué
Fort de son amitié avec Nicolas Sarkozy, Martin Bouygues, qui a le plus à perdre dans l’affaire, a pourtant mené un combat enragé sur le front politique. "Nous recevions une lettre de Martin Bouygues par semaine", se souvient un ancien conseiller de l’Elysée. Et il a failli gagner. Fin 2007, quand le gouvernement a été chargé de réaménager le prix et les conditions de la licence, l’Elysée a gelé le dossier. Mais les forces contraires étaient trop puissantes. L’Autorité de régulation des télécoms, le Conseil de la concurrence, la Commission européenne réclamaient l’arrivée d’un nouvel entrant. A Bercy, Christine Lagarde, Eric Woerth, Hervé Novelli et Luc Chatel étaient pour, au nom du principe de libre concurrence.
L’autre volet du plan TSF, l’offensive médiatique, n’a pas mieux fonctionné. Les P-DG Didier Lombard (Orange), Jean-Bernard Lévy (Vivendi) et Martin Bouygues ont soigné leur argumentaire : un quatrième opérateur ne pourrait pas casser les prix, déjà très bas, et cette concurrence créerait de la casse sociale et ne profiterait qu’aux équipementiers chinois. Insuffisant face la promesse choc de Free : diviser par deux la facture de mobile d’un foyer français. Le triumvirat a tenté encore d’autres manœuvres : déconseiller aux banques de prêter à Iliad, tenter d’accaparer tous les numéros en 06 ou essayer de débaucher les ingénieurs du petit opérateur. Sans succès.
Dernière cartouche dans l’arsenal TSF : la guerre juridique. Orange a porté plainte, en août, devant la Commission européenne pour contester le prix de la licence alors que Bouygues, en septembre, a fait de même auprès du Conseil d’Etat. SFR s’est joint aux deux procédures.
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loggoi
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virgin a clairement dit qu'ils ne déposeraient pas de dossier.