Pour le patron d’Orange, la France a un an et demi de retard sur la 5G
Il sera difficile pour la France de rattraper son retard sur la 5G, estime Stéphane Richard, PDG d’Orange.
Le déploiement de la 5G avance à petits pas. Le patron de l’opérateur historique reconnaît "nous ne sommes en effet pas vraiment en avance dans le déploiement de cette technologie" dans une interview pour le JDD.
Pour Orange, la France a rencontré plusieurs soucis vis-à-vis de la nouvelle génération de téléphonie mobile. Outre "des problèmes de fond", Stéphane Richard explique que la chronologie des derniers mois peut expliquer les crispations s’exprimant autour de la 5G. Le débat fait en effet rage, au point que certaines villes souhaitent retarder son arrivée en établissant des moratoires et des consultations citoyennes pour prendre en compte l’avis de leurs citoyens. " La 5G est en effet devenue, au printemps de 2019, un thème de campagne pour les élections municipales, ce qui n’a pas facilité les choses, au contraire " explique le patron d’Orange.
Un retard au niveau mondial
Stéphane Richard est sceptique sur le développement de cette nouvelle technologie dans l’hexagone : " La France part avec près d’un an et demi de retard dans le déploiement de la 5G. Il est difficile de savoir aujourd’hui si elle le rattrapera". Dans notre pays, les enchères ont commencé à la fin du mois de septembre et à ce moment déjà, la France étaient parmi les derniers de la classe.
En effet, d’après un rapport commandé par le gouvernement et publié à la rentrée 2020, 21 pays sur 26 avaient déjà entamé le lancement commercial de leur réseau 5G. Viennent bien sûr en tête la Corée du Sud et la Chine qui ont lancé leurs réseaux en 2019. En septembre dernier la Chine comptait 110 millions d’abonnés 5G et on en comptait alors 7,8 millions sur l’ensemble du territoire Coréen.
Qu’en est-il de l’Europe ? A cette même époque, 14 pays avaient déjà lancé les premières offres commerciales 5G, dont notamment des voisins comme l’Allemagne, la Belgique ou encore l’Espagne. Tout cela avant même que Free, Orange, SFR et Bouygues aient pu obtenir leurs blocs de fréquences.
Pour rappel, en France d’après les chiffres de l’ANFR, on comptait 18 039 sites 5G au 7 janvier 2021. La majorité d’entre eux est déployée par Free Mobile et utilisent des fréquences basses, et seule une minorité des sites au total (3589) exploitent la bande-fréquence 3.5GHz, allouée au cours des enchères en novembre 2020. Le lancement des premières offres commerciales a eu lieu entre le 20 novembre et le 14 décembre 2020.
dometpat
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