La 5G attaquée de toutes parts, la Fédération Française des Télécoms reste sereine
Le débat fait rage autour de la 5G. Alors que chaque opérateur déploie son réseau, de nombreuses voix s’élèvent contre la nouvelle génération de téléphonie mobile. Le président de la Fédération Française des Télécoms (FFT), Nicolas Guérin, tient à continuer le dialogue, malgré certaines attaques jugées "surréalistes".
Les fêtes de fin d’années ne sont pas si joyeuses pour Orange et SFR. Les deux opérateurs ont été assignés en justice par l’association de consommateurs Consommation, Logement et Cadre de Vie pour pratiques commerciales trompeuses autour de la 5G. Ce n’est pas la première fois que la 5G fait l’objet de débat, d’attaque ou de moratoire et Nicolas Guérin cherche à rassurer les consommateurs.
Concernant cette dernière attaque, le président de la FFT se désole de sa teneur. CLVC accuse en effet Orange et SFR d’avoir " sciemment omis, dans les publicités relatives aux forfaits 4G compatibles 5G, de présenter dans des conditions satisfaisantes les restrictions d’usage apportées, telles que l’éligibilité ou les débits réellement disponibles”. L’assignation en justice pour lui n’est pas justifiée : " Nous expliquons depuis des mois que les déploiements seront progressifs. L’Arcep a fait des recommandations concernant l’information sur la couverture et les débits, qui sont suivies par les opérateurs. Nous savons que la DGCCRF sera très vigilante. Il y a un dialogue avec le régulateur, le gouvernement et les associations de consommateurs".
Le choix d’aller devant les tribunaux est d’autant plus regrettable d’après le président de la FFT, que "nous nous étions donné rendez-vous en janvier. [...] S’il y a quelque chose à améliorer, nous l’améliorerons.". A noter d’ailleurs que l’UFC-Que Choisir a déjà critiqué les quatre opérateurs au sujet de leurs cartes de couvertures 5G, trop imprécises.
Face à de nombreuses critiques, les opérateurs veulent continuer le dialogue
Un nouveau front à gérer pour les telcos, en plus des craintes concernant l’impact sanitaire et environnemental de la 5G et les diverses villes retardant le lancement des offres, comme à Grenoble ou à Lille par exemple.
Si de nombreuses voix s’élèvent, Nicolas Guérin relativise les critiques. " Le débat est vif, comme il y a quelques années sur la 4G ou autrefois sur le mobile, l’ADSL ou la fibre. A chaque fois, c’est la même chose, on nous dit que l’arrivée d’une nouvelle technologie n’est pas utile. Mais les usages finissent par s’imposer et personne ne souhaite revenir en arrière. Pour la 5G, les opérateurs doivent montrer ce que permet la technologie " explique-t-il. Et pour plus de clarté, le président de la FFT répète ce qui peut sonner comme une évidence : "il n’y a aucune obligation pour le consommateur, qui peut rester en 3G ou 4G".
D’autant que dans certains cas, la situation se débloque progressivement. C’est notamment le cas à Paris, où la convention citoyenne a pris fin mi-décembre et où plus de 70% des participants ont estimé que la 5G était un facteur de progrès ou d’innovation au bénéfice de tous. "20% ont dit qu’il y avait une question environnementale et seulement 4% un potentiel problème sanitaire" explique Nicolas Guérin, pour qui ce débat est "nécessaire". "Nous continuerons de jouer le jeu de la discussion, sans passer en force" affirme-t-il.
Source : Les Echos
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