Canal+, beIN Sports et de nombreuses chaînes vent debout face à l’IPTV
L’Audiovisual Anti-Piracy Alliance (AAPA), association de chaînes privées européennes dont font partie Canal+ et beIN Sports, adresse une liste de doléances auprès de la Commission européenne pour contrer le piratage et l’IPTV illégale.
L’IPTV c’est tabou, les chaînes veulent en venir à bout. Une association regroupant plusieurs acteurs européens de la télévision demande des mesures pour lutter davantage contre le piratage de contenus protégés et de l’IPTV.
L’AAPA a ainsi publié le 20 novembre dernier plusieurs propositions auprès de la Commission européenne, notamment une clarification du régime de responsabilité des intermédiaires internet et une harmonisation des demandes de retrait. Sur ce dernier point, les chaînes proposent un retrait obligatoire et rapide des contenus illicites diffusés en direct, applicable directement en cas de fraude. Soit une coupure de diffusion dans les 30 minutes qui suivent une plainte.
Par ailleurs, il y a également du travail du côté des plateformes. Dans ses doléances, l’association souhaite que ces dernières vérifient plus profondément les comptes des utilisateurs, afin d’éviter le piratage via plusieurs comptes créés. Autre point sur lequel l’AAPA appuie : accélérer le traitement des injonctions pour le retrait des domaines Internet de sites illégaux, et les rendre plus dynamiques. Ce afin de répondre plus efficacement aux changements d’adresses web, fréquentes sur les sites pirates.
Des réponses de la part de l’UE attendues face à un phénomène grandissant d’après les chaînes
Les propositions des chaînes interviennent durant la constitution du Digital Services Act, visant réguler les contenus publiés sur les plateformes et les plateformes elles-mêmes. Il reste à voir si elles seront prises en comptes. D’après l’association, le problème de l’IPTV s’est accru durant la crise sanitaire avec le confinement, augmentant la consommation de programmes illégaux dans les foyers européens.
Pour rappel, l’IPTV est une solution permettant de s’abonner aux bouquets payants pour une somme bien plus attractive que le prix réel, via le piratage des flux. Concrètement, il suffit de se procurer un boîtier qui est facilement trouvable en magasin ou en ligne. Ce boîtier permet d’accéder au web depuis votre télévision non connectée. Mais son usage principal a été détourné, en faisant un allié pour accéder illégalement aux bouquets de chaînes payantes tant convoitées lors de rencontres sportives. En France, début 2020, la secrétaire générale de l’HADOPI estimait qu’entre 2,5 et 3 millions de français y avaient recours.
jarodc42
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Tout ça en partant du principe totalement erronné que chaque personne qui pirate aurait forcément payé ce qu'elle a piraté ... Totalement faux bien évidemment, ce raisonnement n'a aucun fondement.
Avant la pandémie, le cinéma en salle se portait à merveille avec des fréquentations en hausse. Le marché de la musique également. Il n'y a que le marché du sport à la télé qui n'a pas encore compris que pour que le consommateur soit au rendez-vous, il faut éviter la fragmentation et présenter un offre simple et cohérente et ne pas devoir prendre 3 ou 4 abonnements differents.
C'est malheureusement exactement ce qu'ont compris les fournisseurs de services illégaux d'IPTV. Une offre unique simple et claire.
Ce que vous avez oublié de mentionné dans votre réponse à ce article, c'est que les gens PAIENT pour accéder à l'IPTV. Si une offre aussi simple et officielle existait aussi, ils paieraient pour l'avoir et plus largement.
C'est que le marché de la musique a mis beaucoup de temps à comprendre et qui fonctionne maintenant.