Débat citoyen autour de la 5G : une première initiative
Dans un contexte un peu tendu autour de la 5G, certains exprimant leurs inquiétudes et réclamant un moratoire, Paris prend l’initiative d’organiser une conférence citoyenne. Il s’agit de mettre les habitants dans la boucle, en vue d’une mise à jour de la charte de bonne conduite signée par les opérateurs.
Mettre les citoyens dans la boucle. Selon Paul Simondon, adjoint à la maire de Paris en charge des finances, du budget et de la finance verte, la capitale compte en effet lancer une "conférence citoyenne métropolitaine" autour de la 5G. Devant être officialisée lors du prochain Conseil de Paris se déroulant du 6 au 8 octobre et être organisée dans "les semaines à venir" (le calendrier sera précisé lors du Conseil de Paris), elle n’aura pas pour but de s’opposer à la 5G. "Pour la ville de Paris, la question n’est pas d’être pour ou contre la 5G, ni de se prononcer pour ou contre un moratoire, parce que nous n’en avons pas la compétence", a en effet insisté Paul Simondon. Tout comme une récente conférence citoyenne sur la révision du plan local d’urbanisme, celle-ci devra permettre aux citoyens de s’exprimer. Elle permettra "de définir des garde-fous sur les usages souhaitables ou non" avec cette nouvelle technologie, tout en assurant l’objectivité dans le débat récemment demandée par Stéphane Richard, le PDG d’Orange.
La conférence citoyenne débouchera sur une mise à jour de la charte de bonne conduite signée par Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR, afin d’y intégrer la 5G. Datant de 2003 et modifié à plusieurs reprises, ce document vise à rassurer les citoyens concernant le niveau d’exposition aux ondes. Les opérateurs peuvent ainsi opérer des modifications concernant l’emplacement, l’orientation et la puissance d’émission de leurs antennes. Elle assure également un bon niveau d’information des citoyens, parce que "personne ne doit découvrir la présence d’une antenne au-dessus de sa tête" indiquait à l’époque Yves Contassot, alors adjoint au maire de Paris chargé de l’environnement. Les opérateurs s’étaient enfin engagés à une intégration optimale dans le paysage.
Source : Les Echos