Coronavirus : moins de la moitié des Français seraient prêts à installer l’application StopCovid
Au-delà des difficultés techniques rencontrées, il faudrait communiquer auprès de la population pour inciter à l’installation de l’application StopCovid. Moins de la moitié des citoyens français seraient prêts à l’envisager.
L’application StopCovid, sur laquelle planche le gouvernement pour enrayer l’épidémie de coronavirus, avec d’ailleurs quelques difficultés d’ordre technique et doutes concernant son efficacité, promet d’être moins intrusive en termes de vie privée que les données de géolocalisation puisqu’elle ferait appel à la technologie Bluetooth. Mais comme cela a été indiqué, il faudrait une installation massive pour que StopCovid soit réellement efficace. Si le gouvernement français ne compte pas imposer l’application, il pourrait ainsi mettre les opérateurs dans la boucle pour communiquer auprès de leurs abonnés, afin de les inciter à l’installer.
46 % de volontaires dans le cas d’une application facultative
Un sondage a d’ailleurs été réalisé en ligne les 8 et 9 avril par Ifop pour connaître la proportion de Français enclins à installer l’application si elle voyait le jour. Sur les 1 013 réponses données, 46 % se disent prêts à l’installation et 45 % indiquent qu’ils ne l’installeraient pas. Et si l’installation était finalement obligatoire ? 53 % des Français se disent opposés au principe et 47 % favorables.
Le sondage révèle aussi qu’il y a une différence de point de vue, entre les ruraux et les urbains, mais également en fonction de la génération. Seulement 37 % des ruraux sont prêts à télécharger l’application contre 50 % des urbains. 44 % des plus de 65 ans envisagent l’installation, contre 50 % chez les moins de 35 ans.
D’après les spécialistes, il faudrait une proportion d’au moins 60 %. Maintenant, comme l’a indiqué Cédric O, secrétaire d’État au numérique, l’application ne fera pas tout. Selon lui, le dispositif ne sera pas “l’alpha et l’oméga de la stratégie de déconfinement”. “Ce ne sera pas magique”, a-t-il récemment résumé. Quant à une installation obligatoire, la CNIL a rappelé qu’il faudrait passer par la loi.
Source : Journal du Dimanche
KFabien
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46 % de volontaires dans le cas d’une application facultative
100 % de réfractaires dans le cas d’une application obligatoire