ANFR : l’exposition aux ondes 5G fluctue fortement en fonction des usages
L’Agence nationale des fréquences lève le voile sur son étude en grandeur nature de l’exposition produite par des antennes 5G dans la bande 3,5 GHz. Les niveaux enregistrés sont inférieurs à la limite réglementaire, mais très variables. Tout dépend de l’intensité de l’usage.
A l’heure où la Fédération Française des Télécoms se veut rassurant vis-à-vis des potentiels risques sanitaires de la 5G, l’ANFR publie un rapport sur les valeurs d’exposition mesurées lors de plusieurs déploiements pilotes 5G menés en France sur la fréquence 3,5 GHz, laquelle sera utilisée au lancement des premières offres commerciales en 2020. Les mesures ont été enregistrées sur 43 sites d’Orange, Bouygues Telecom et SFR, équipés par Huawei, Ericsson, Nokia et Samsung.
Une première série de mesures a été réalisée sans trafic puisqu’à la date de leur réalisation. "Ces résultats montrent que, sur 43 sites, le niveau moyen d’exposition s’établissait à 0,06 V/m, avec un niveau maximal de 0,36 V/m", révèle l’ANFR. En l’absence de trafic, les niveaux d’exposition sont donc très faibles et largement inférieurs à la valeur limite réglementaire, fixée à 61 V/m dans la bande de fréquences 3,5 GHz.
Dans un second temps, des mesures complémentaires ont également été réalisées sur quelques sites "dans des configurations inédites, notamment avec du trafic continu de données dans un faisceau artificiellement bloqué dans une direction donnée" et lors d’un téléchargement de fichier de 1 Go. Cette fois, les résultats montrent une variation importante du niveau d’exposition en fonction de l’intensité de l’usage. Des niveaux de champ électrique entre 0,25 V/m et environ 9 V/m ont été enregistrés. A noter que les mesures ont été réalisées en différents points : "en vue directe de l’antenne, dans un faisceau de l’antenne et en dehors des faisceaux", le tout à 1,5 m du sol, en extérieur, jusqu’à 250 mètres des sites.
Enfin selon l’ANFR, Ce nouvel indicateur permettra notamment de modéliser l’effet des relais 5G sur l’exposition du public et de produire des cartes prévisionnelles. "Les hypothèses avancées pour définir cet indicateur seront confrontées aux mesures de l’exposition réalisées sur le terrain, lorsque les réseaux 5G seront en exploitation commercial", souligne l’Agence. L’indicateur sera ainsi affiné à partir des configurations réelles de trafic. Pour rappel, les enchères 5G initialement prévues mi-avril ont été reportées à une date ultérieure, le lancement des premières offres 5G également.
JOBELIN
Des tests en situation non réelle, cela veut dire qu'on est sur de rien, je suppose que leur intérêt est que la dangerosité ne soit pas prouvée.
Je souhaite des tests par des indépendants et sur des sites pilotes en situation réelles en forte densité d'utilisateur et a régime maximum.