Après Bouygues, SFR et Free, Orange songe à céder ses pylônes
Orange souhaiterait valoriser ses actifs en prenant exemple sur ses rivaux. Une scission de ses tours mobiles est sur la table.
Dans une logique industrielle permettant l’accélération des déploiements de ses réseaux notamment 5G mais aussi la démultiplication de ses capacités d’investissements, Orange compterait emboîter le pas à Bouygues Telecom, SFR et plus récemment Free en préparant actuellement la scission de ses pylônes, via la création d’une structure séparée, une opération qui pourrait faire grimper de 10 milliards d’euros sa valorisation, révèle le Financial Times.
Pour l’heure, le conseil d’administration de l’opérateur historique "n’a pas encore adopté de projet détaillé", poursuit le quotidien économique britannique. Il faudra attendre la journée investisseurs du 4 décembre pour en savoir plus sur les projets d’Orange, qui ne dément pas l’information.
Pour rappel, Stéphane Richard, PDG d’Orange a déclaré en mai dernier que "l’appétit actuel des fonds d’infrastructure révèle bien la valeur intrinsèque des réseaux télécoms". Et d’ajouter que l’opérateur se doit de se poser la question de "la maximisation de la valeur" de ses infrastructures.
De son côté Bouygues a été le premier à céder une partie de ses pylônes en 2016 pour plusieurs centaines de millions d’euros. Suivi par SFR en 2018 avec l’acquisition par KKR d’une participation de 49,99% dans un portefeuille de plus de 10 000 pylônes de l’opérateur au carré rouge. A cette occasion a été créé conjointement "Hivory", un fournisseur d’infrastructures de télécommunication indépendant. La filiale d’Altice reste toutefois propriétaire des infrastructures. Enfin, la maison-mère de Free a cédé en mai dernier 70% d’Iliad TowerCo en France soit 5700 sites et de 100 % de la société de gestion d’infrastructures mobiles en Italie, soit 2 200 sites à Cellnex. Pour 2 milliards d’euros.