5G : Orange, Free, SFR et Bouygues vent debout face à la proposition de loi anti-Huawei
La proposition de loi sur la sécurisation des réseaux mobiles doit être présentée fin juin. Mais en l’état, les opérateurs la voient d’un mauvais oeil.
En discussion avec l’Etat sur les textes d’application de la prochaine loi « anti-Huawei », visant à "préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ", les opérateurs se montrent pour le moins réfractaires et insatisfaits . Tous dénoncent "une mise sous tutelle administrative", révèle Les Echos.
Bien qu’Emmanuel Macron ait annoncé récemment ne pas vouloir interdire Huawei sur le territoire français, pour un industriel télécoms, l’Etat souhaite plutôt " faire reposer sur les opérateurs la décision de ne pas recourir à Huawei pour les déploiements 5G ». C’est une douce hypocrisie pour un autre professionnel du secteur : « En théorie, ce n’est pas une loi anti-Huawei. Mais tous les acteurs auditionnés au Sénat ont reçu un courrier avec pour en-tête ’PPL Huawei’ ».
Plus concrètement, le dispositif envisagé par le gouvernement fait grincer des dents. Pour Arthur Dreyfus, nouveau président de la Fédération française des télécoms, "par le biais d’un pouvoir d’autorisation préalable discrétionnaire, visant seulement les opérateurs et non les équipementiers, le gouvernement sera en mesure de prévoir l’ingénierie des réseaux, leur design, la stratégie de couverture individuelle des opérateurs grâce aux informations recueillies en amont par l’administration. Nous sommes totalement opposés à un tel mécanisme, douteux et bancal sur le plan juridique et constitutionnel. "
Autre point de discorde, l’intention du gouvernement d’obliger les acteurs à diversifier leurs équipementiers dans des zones géographiques en cas de prédominance d’un fournisseur. « Nous avons fait travailler des professeurs de droit constitutionnel sur le sujet et ils sont unanimes sur la non-proportionnalité des moyens quant au but recherché », affirme un opérateur.
L’Etat souhaite par ailleurs conférer davantage de pouvoirs à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Ansii) en particulier ce qui concerne l’autorisation des équipements télécoms. « C’est une bombe atomique pour écraser une mouche », a vivement réagi un opérateur. Mais pas de panique du côté de Bercy, la Direction générale des entreprises s’est dite consciente de la ferme intention des opérateurs de garder la main sur leur politique d’achat tout en indiquant ne pas souhaiter aboutir à "une économie planifiée". Si les discussions suivent leur cours, nul doute qu’elles seront animées jusqu’à la présentation du texte fin juin.
citoyenfrancais
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Et voilà l'hypocrisie gouvernementale qui cache le protectionniste sauvage que l'on ne cesse de dénoncer chez Donald Trump.
Les occidentaux retrouvent leurs vieux réflexes racistes dès lors que des anciens pays qu'ils ont colonisés sont sur le pointe de les rattraper, voire les dépasser.
Dans les années 1980. La France a opéré des délocalisations en masse dans ces pays au détriment de sa propre industrie qui est désormais en faillite.
Qui a oublié dans les années 1980, les Renault, Peugeot, Citroën et autres qui fermaient à tour de bras leurs usines en France pour aller s'implanter en Asie, où la main d'oeuvre était très bon marché et surtout, les syndicats quasi-inexistants ?
A coup de plans sociaux sauvages avec la complicité du gouvernement, ils jetaient des milliers de salariés au chômage, malgré la résistance des syndicats.
Contrairement aux européens et leur protectionnisme sur fond de discrimination, l'Asie et notamment la Chine, ont ouvert leur portes, et su profiter de ces délocalisations pour s'industrialiser et se développer.
Le formidable essor qu'ils ont pu en tirer en plus d'une force de travail incomparable, font qu'ils détiennent de nos jours la plus forte croissance économique mondiale.
Face à une telle montée en puissance, l'occident tente de répliquer avec des mesures racistes et anti-concurrentielles contraires aux règles du commerce international, mais l'histoire est en marche.
Une telle politique ne fait qu'augmenter la montée en puissance de l'Asie et affaiblit la France et tous les pays qui suivent les USA dans leur folie de vouloir barrer la route aux chinois, en particulier à Huawei.
Enfin, il convient de rappeler que l'Asie représente un marché de plus de 6 milliards de consommateurs, celui de la Chine a lui seul (1,4 milliards hab.) étant plus important que celui de l'Europe et des USA réunis (820 millions).