Reforme des Telecoms : jusqu’à 800 000 licenciements selon la CFTC
La Commission Européenne doit présenter cette semaine son projet de reforme du secteur des télécommunications. La mesure phare est la possibilité pour les régulateurs nationaux de scinder les opérateurs historiques en 2 (une entité qui gérera les services et une autre bien distincte qui gérera le réseau). Ceci afin de permettre une concurrence non faussée. En effet, les opérateurs alternatifs comme Free n’ont d’autre choix que de passer par le réseau de l’opérateur historique pour accéder à la boucle locale ou pour connecter les abonnés qui ne sont pas dégroupés. France Télécom étant également un concurrent des opérateurs alternatifs dans les services, la commission estime que cela peut porter préjudice à une concurrence saine.
L’étendard brandi par les opérateurs historiques et celui des licenciements. Cette position est rejointe aujourd’hui par le syndicat CFTC :
Une telle séparation "serait une véritable catastrophe pour le secteur des télécommunications en Europe", juge la CFTC dans un communiqué. "En effet, si l’on regarde le secteur des télécoms aujourd’hui, il y a déjà des entreprises de services clientes des entreprises de réseaux : elles n’investissent que très peu de capitaux, n’ont que de très rares employés", explique la fédération. Avec cette réforme, un opérateur historique "qui emploie 120.000 salariés, transférera 10.000 salariés" dans l’entreprise de services, "30.000 salariés dans la nouvelle entreprise de réseaux et licenciera près de 80.000 salariés", prévoit-elle. Dès lors, "il pourrait y avoir entre 600.000 et 800.000 licenciements en Europe rien que chez les membres de l’ETNO (European télécommunications network operators)", qui regroupe les opérateurs historiques, poursuit la CFTC.
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